La Gestapo

Publié le par Collège Josquin des Pres

La gestapo est la police secrète d'Etat, c'est-à-dire la police politique d'Adolf Hitler.

 

Elle et créé en 1933 par Hermann Goering, et réorganisée en 1936 par Heinrich Himmler et Reinhard Heydrich.

 

Heinrich Himmler et Reinhard Heydrich 

 

La gestapo est une pièce essentielle de l'appareil de répression nazi. Cette police joue un rôle important dans la « Solution Finale ». A l’origine, elle servait en Allemagne puis elle s'installa dans les territoires occupés par les forces allemandes. Composée de policiers qui servaient la République de Weimar, elle n'employait que 200 personnes. Elle se distingue de la S.A. dont les membres avaient la réputation sinistre d’être brutaux et de manquer « d’intelligence ». Les employés de la gestapo furent choisis en fonction de leur niveau d'instruction et de compétences à l’exemple d’un de leur chef, Heinrich Muller, nommé à la tête de la Gestapo en 1935 après une carrière dans la police de Weimar.

 

Siège de la Gestapo à Berlin

 

Cette police secrète enquête, surveille et écoute les conversations téléphoniques, et arrêtent ensuite les résistants pour les envoyer dans des camps de concentration qui sont sous la responsabilité des S.S.

 

A l’automne 1940, Kurt Lischka dirige la gestapo de Paris à partir de la rue de Saussaie, dans le 8éme arrondissement. Adolf Eichmann, quant à lui, dirige le service 4.B4 de la gestapo qui organise les transports de prisonniers vers les camps de concentration.

 

« La gestapo incarne l'arbitraire et l'horreur des forces nazies » qui pratiquaient la torture lors des interrogatoires afin d'arracher les aveux et des informations aux prisonniers récalcitrants.

 

 

 


 

Extrait de : La Gestapo, l'arme absolue d'Hitler, diffusion ARTE

 

 

La torture

 

La torture est une pratique généralisée et légale érigée par les nazis dès leur prise du pouvoir en 1933.

Les résistants savent donc à quoi ils s’attendent en cas d’arrestation.  Joseph Delobel, résistant communiste, le raconte dans une lettre datée du 16 juillet 1942

 

A ma famille, à notre grand parti et aux jeunesses communistes.

 

Ce n’est pas sans peine que je vous écris ces dernières lignes (…). Nous avons tous été arrêtés fin avril, début mai. Dans les quinze premiers jours, nous avons subi interrogatoires sur interrogatoires, accompagnés chaque fois de « passages à tabac » tels qu’ils se pratiquaient il y a cent ans. A chaque interrogatoire, on était certain de recevoir sa ration de coup de bâton avec un clou au bout, de coups de cravache et de matraque. Il fallait dénoncer les camarades, autrement, c’était la grêle de coups qui tombait (…). Notre camarade Humbolt est mort en cellule, sans soins, la colonne vertébrale brisée par des coups reçus parce qu’il ne voulait pas dénoncer ses camarades.

Ces barbares vous font croire que vous avez une chance de sauver votre tête. Ils vous disent que l’un a dit ceci, que l’autre a dit cela, pour faire avouer les pauvres diables qui n’ont pas le cran de résister.

Puis, le 8 juillet, nous avons été conduits au tribunal qui a condamné à mort 22 d’entre nous sur 27 (…)

Lettre de Joseph Delobel, Arras, le 16 juillet 1942 (Résistant communiste, fusillé).

 

La consigne est souvent de tenir quarante-huit heures, le temps que les résistants trouvent une nouvelle planque. Si la plupart des résistants tiennent, certains qui en savent beaucoup ne prennent pas de risques. Ils ont une pastille de cyanure au cas où ils se feraient prendre.

 

 

Par exemple le SS Klaus Barbie, chef de la gestapo, est le responsable des tortures de résistants tel Jean Moulin, torturé à mort en 1943 mais également le responsable d’arrestations massives de Juifs, comme les enfants d'Izieu, déportés et assassinés à Auschwitz.

 

 Jean Moulin

 

Jean Moulin (1899-1943) – Préfet de Chartres au moment de la déclaration de la guerre, Jean Moulin tente de se suicider pour éviter le déshonneur de l’armée française après que les allemands lui aient demandé de signer certains documents. Il part alors pour Londres où il se rallie au général de Gaulle. Ce dernier lui confie alors une mission primordiale : unifier la Résistance sous l’autorité du général de Gaulle. Sa mission est une réussite et en 1943, il préside le Conseil national de la Résistance (C.N.R.). Trahi et arrêté par la Gestapo, il meurt des suites de ses tortures dans le train qui le conduit en Allemagne. Il repose depuis 1964 au Panthéon.

 

  siège de la Gestapo à Soissons

La gestapo quitte Paris durant l'été 1944, mais restera active jusqu'aux derniers jours du régime nazi en 1945.

 

Klaus Barbie (1913-1991) : "Le boucher de Lyon" klaus barbie

 

Né à Bad Godesberg le 25 octobre 1913, Klaus Barbie obtient son abitur (baccalauréat) en 1933 et adhère aux jeunesses hitlériennes.

En 1935, il est admis à la SS. La même année, il commence à travailler, à Berlin, au service central du SD , le service de sécurité du parti nazi. Il reçoit ensuite une formation d'enquêteur au quartier général de la police de l'Alexanderplatz. Après quelques semaines à la brigade criminelle, il est affecté à la brigade des mœurs. En 1936, il est muté à Düsseldorf. L'année suivante, il passe par l'école du SD à Bernau avant d'être envoyé suivre un cours d'officier à Berlin-Charlottenburg. Klaus Barbie devient membre du parti nazi en 1937. Affecté à Lyon de novembre 1942 à août 1944 en qualité de chef de la Gestapo, il est responsable de l’arrestation de Jean Moulin à Caluire et de la déportation de nombreux Juifs comme les enfants d’Izieu.

Après la guerre, il s’enfuit pour l’Amérique du Sud avant d’être arrêté et jugé à Lyon en 1993 pour crimes contre l’humanité. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité et meurt en 1991.

Klaus Barbie à son procés

 

 

Romaric T., 14 ans

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C
Blog(fermaton.over-blog.com),No-21- THÉORÈME CALIGULA.- Les maths des tueurs de masse ?
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