Les fusillés
Il est très difficile d’établir un bilan du nombre de fusillés durant la Seconde Guerre mondiale : les chiffres varient de 10 000 à 80 000 suivant les sources. Il est également difficile de préciser ce que l’on entend par « fusillé ». S’agit-il des exécutions sommaires, des otages, des condamnés à mort... ? Selon l’historien Jean-Pierre Besse, 4 000 personnes environ (condamnés à mort et otages) auraient été fusillées durant la Seconde Guerre mondiale.
Avant d’être fusillé, le condamné a le droit d’écrire une dernière lettre à sa famille. Puis, parfois, au moment de l’exécution, il se met à chanter la Marseillaise ou l’Internationale.
Les fusillés de Châteaubriant – 22 octobre 1941 :
Châteaubriant est une petite ville de 10 000 habitants lorsque les Allemands y pénètrent la veille de l’Appel du Général de Gaulle.
Cette ville est alors choisie par les Allemands pour y retenir prisonniers les soldats français arrêtés dans le secteur. Au total, 45 000 personnes sont internées à Châteaubriant avant d’être transférées vers un autre camp en Allemagne.
Après le départ des prisonniers de guerre, le site est choisi pour y interner les prisonniers politiques (notamment communistes) arrêtés sur ordre du régime de Vichy. L’ordonnance d’août 1941 fait dorénavant de ces prisonniers des otages.
L’événement déclencheur du massacre se déroula le 20 octobre 1941. A cette date, deux parisiens Gilbert Brustlein et Guisco Spartaco croisent deux officiers allemands. A la suite de cette rencontre, un des deux officiers est abattu.
Les représailles allemandes ne se font pas attendre : en vertu de l’ordonnance d’août 1941, 48 détenus de Châteaubriant, Nantes et Paris sont pris comme otages. D’autres détenus du camp de Choisel figurent également parmi la liste. Cette dernière est établie par les autorités de Vichy. Le mercredi 22 octobre 1941, dans la carrière de la Sablière, ils sont fusillés aux alentours de 15 heures. Les « otages » refuseront d’avoir les yeux bandés.
Erwan.E, 13 ans